24 novembre 2013


L'équinoxe
De la paix coupante

Déconditionnée,

J'ai brûlé mes yeux de ton néant présent,
Traversé les lèvres des litanies de Dante,
Tu marchais sur ce grand trottoir de la prose déchue,
Cueillant des textes au gré des fruits effacés,
Portant le bleu comme une couronne de prince perdu,
Comme si tu n'étais qu'un fantôme de boîte à souliers.

Nous déferlions sur les astres
Comme un terrain de jeux d'animaux sans âmes
L'amour tantrique
Et les anges calfeutrés 
Nous souriaient de bénédictions maudites

Les aiguilles mentent
Je te vois en cristal
Seulement je porte le chapeau déteint de lacs ternes 
Peint sur les toiles de crânes défoncés

Je hurle ta mort
Ton corps de poussière arc-en-ciel
Au goût de gitan transcendé

Et s'illumina
Le monde