19 novembre 2013

Maldita


La femme symétrique a une peau de plastique, une peau de pétrole raffiné; d'anciens animaux putréfiés. Elle oublie son ascension sous des cheveux toujours changeant et d'une peau jamais assez dorée. 

La femme symétrique est une prostituée qui se ment, avec comme paie un court moment de valorisation personnelle, sexuelle. Elle partage son corps comme un dernier appel de détresse à l'amour inconditionnel.

La femme symétrique n'est jamais rassasiée, jamais assez. Voulant se remplir le vide-du-cœur entre les reins de pollen encrassé. Elle fond avec la noirceur de la nuit qui la borde d'une peur sans nom. La femme symétrique ne pleure pas, car elle a le contrôle. Elle a le contrôle de sa vie qui vacille, de sa vie dénudé de sens et emplie de rêves d'ailleurs. D'ailleurs où elle est libre d'être sale et où l'hiver est dans les arbres et non dans sa tête.

La femme symétrique rêve de l'homme symétrique. Elle le cherche dans chacun des esprits qu'elle rencontre, mais il n'est pas ponctuel, réel. Il ne comprend pas pourquoi elle pleure sous les confettis. Des lors qu'ils gravent leurs noms sur l'arbre, tout est déjà mort, poussé à l'inévitable afin d'avoir une raison d'haïr autant qu'elle aurait voulu l'aimer. 

La femme symétrique rasera tout, mais pas sa tête. Elle est une femme, pas un enfant. Elle ne sait pas ce qu'elle veut, mais elle a le contrôle de sa chute. Elle sait qu'un jour elle ira dans cette endroit où elle peut être une enfant dans un corps de femme, sans rien raser sauf sa tête. 

La femme symétrique ne connaît pas la puissante qui émerge de ses mots et de son authenticité. Elle pourrait soulever le monde si elle n'était pas ivre de doutes. Elle se rend aveugle à ses dons sous le poids d'un conditionnement calculé.  

La femme symétrique sait qu'il y a quelque chose de plus. De plus que la peur. 
Illogique. Le monde est asymétrique.